Le déni familial face au déclin cognitif : un danger silencieux

Lorsqu’un proche commence à montrer des signes de déclin cognitif, la réaction de la famille peut varier. Parfois, la réalité est trop dure à accepter, et le déni s’installe. Ce déni peut avoir des conséquences graves, non seulement pour la personne atteinte de démence, mais aussi pour toute la famille.

La démence, qu’elle soit due à la maladie d’Alzheimer ou à la démence à corps de Lewy, entraîne un déclin cognitif et physique que les proches ont souvent du mal à accepter. Le déni peut mettre la personne atteinte de démence en plus grand danger. Lorsqu’un aidant ne veut pas reconnaître que son proche a besoin d’une aide accrue et d’une supervision renforcée, ce dernier a plus de risques d’être victime d’accidents ou d’erreurs de dosage de ses médicaments.

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Comment Faire Face Au Déni Familial Face à Un Déclin Cognitif Dû à La Démence

Ignorer le fait que le malade atteint de démence a besoin d’un déambulateur ou qu’il est devenu nécessaire d’adapter son logement à la perte d’autonomie, par exemple, augmente les risques de chutes et leurs conséquences : fractures, hospitalisation, traitements médicamenteux supplémentaires, etc. Laisser une personne atteinte de démence seule à domicile, parce que le déni nous aveugle, augmente ainsi les risques d’accident.

Le déni peut également entraîner de sérieux conflits familiaux, aux conséquences délétères pour le sujet âgé lui-même. La personne dans le déni provoque souvent une véritable frustration chez les autres membres de la fratrie qui sont confrontés à la réalité de la démence. Les enfants dans le déni ne sont pas toujours capables d’aider l’aîné de la même manière que les autres proches plus conscients des problèmes.

Parfois, c’est le conjoint de la personne atteinte de démence qui refuse de recevoir une aide extérieure. Sans toujours être du déni, ce refus est parfois dû à la honte face à une maladie qui change le comportement de son proche. Le conjoint tente de protéger le sujet malade en se coupant de l’extérieur. Mais, si aux premiers stades de la démence le conjoint peut réussir à s’occuper seul de son proche, à long terme, il met sa propre santé en danger.

Le déni pose également des problèmes au long terme sur le plan légal. Avec le déclin cognitif, la personne âgée atteinte de démence aura de plus en plus de mal à s’occuper de ses documents légaux et il est important que les enfants soient au courant des aspects juridiques et légaux qui la concernent.

Face à la démence, la personne dans le déni risque aussi de s’abstenir de rendre visite à son proche, car elle refuse d’assister à son déclin. Elle perd ainsi l’occasion d’avoir du temps de qualité avec son proche et d’apprendre de nouvelles stratégies de communication pour maintenir une relation privilégiée malgré la maladie.

L’une des possibilités pour prévenir ou surmonter le déni face àla démence d’un senior consiste à tenir une réunion de famille aussitôt que possible après que le diagnostic est posé. Plus les proches réalisent rapidement que l’aîné atteint de démence ne pourra plus veiller seul à ses intérêts et effectuer les gestes du quotidien sans aide, dans un avenir proche, moins le risque de déni existe.

Il est essentiel de comprendre que le déni n’est pas seulement un problème pour la personne atteinte de démence, mais aussi pour ceux qui en prennent soin. Le déni chez les aidants a été associé à des problèmes de santé mentale tels que la dépression. Il peut également causer des problèmes entre les autres membres de la famille ou leurs amis de la personne atteinte.

Certaines personnes ont simplement besoin de temps pour accepter un diagnostic. Comme la démence progresse, il est probable que ceux qui entourent la personne finiront par accepter leur condition. Être dans le déni peut aider quelqu’un à faire face à une situation très perturbante et lui donner le temps d’accepter la réalité.

Il est donc crucial d’offrir du soutien à ces personnes, de leur faire comprendre qu’il est naturel de s’inquiéter lorsqu’on voit quelqu’un de proche traverser des changements que l’on ne peut contrôler. Il faut expliquer que l’acceptation de ces changements est importante pour que les soins et le soutien appropriés puissent être mis en place. Cela peut bénéficier à la personne atteinte de démence et à ceux qui l’entourent.

En conclusion, le déni familial face au déclin cognitif est un problème complexe qui nécessite une attention et une compréhension particulières. Il est essentiel de reconnaître et de traiter ce déni pour assurer la sécurité et le bien-être de la personne atteinte de démence, ainsi que pour maintenir l’harmonie au sein de la famille.

Surmonter le déni face à la démence : une nécessité pour le bien-être de tous

Le déni face à la démence d’un proche est un phénomène courant, mais il peut avoir des conséquences graves. Il est donc essentiel de comprendre comment le surmonter pour le bien-être de la personne atteinte de démence et de ses proches.

Le déni peut entraîner une augmentation des risques d’accident pour la personne atteinte de démence. Par exemple, si un aidant familial refuse de reconnaître que son proche a besoin d’un déambulateur ou d’une adaptation de son logement, cela peut augmenter les risques de chutes et leurs conséquences, comme les fractures ou l’hospitalisation.

Le déni peut également provoquer des conflits familiaux. Si un membre de la famille refuse d’accepter la réalité de la démence, cela peut causer de la frustration chez les autres membres de la famille qui sont confrontés à la réalité de la maladie. Ces conflits peuvent avoir des conséquences néfastes pour la personne atteinte de démence.

Le refus d’accepter l’aide professionnelle peut également être un signe de déni. Parfois, c’est le conjoint de la personne atteinte de démence qui refuse de recevoir une aide extérieure, souvent par honte ou par désir de protéger son proche. Cependant, à long terme, cela peut mettre en danger la santé de l’aidant lui-même.

Le déni peut également priver la personne atteinte de démence de moments de qualité avec ses proches. Si une personne refuse de rendre visite à son proche parce qu’elle ne veut pas assister à son déclin, elle perd l’occasion d’avoir du temps de qualité avec lui et d’apprendre de nouvelles stratégies de communication pour maintenir une relation privilégiée malgré la maladie.

Le déni peut également exposer la personne atteinte de démence à des risques d’exploitation financière. Les personnes atteintes de démence sont plus vulnérables en raison de la confusion qui les touche peu à peu. Si la famille refuse de reconnaître le déclin des capacités cognitives de la personne âgée, elle peut être exposée à des arnaques de la part d’étrangers mal intentionnés.

Le déni peut également poser des problèmes juridiques à long terme. Avec le déclin cognitif, la personne âgée atteinte de démence aura de plus en plus de mal à s’occuper de ses documents juridiques. Il est donc important que les enfants soient au courant des aspects juridiques et légaux qui concernent leur parent.

Pour prévenir ou surmonter le déni face à la démence d’un proche, il est recommandé de tenir une réunion de famille dès que possible après le diagnostic. Plus les proches prennent conscience rapidement que la personne atteinte de démence ne pourra plus veiller seule à ses intérêts et effectuer les gestes du quotidien sans aide, moins le risque de déni existe.

En conclusion, le déni face à la démence est un problème complexe qui nécessite une attention particulière. Il est essentiel de le reconnaître et de le surmonter pour le bien-être dela personne atteinte de démence et de ses proches. L’acceptation de la réalité est la première étape vers une meilleure prise en charge de la maladie et une meilleure qualité de vie pour tous.

Il est important de rappeler que le déni est une réaction humaine naturelle face à une situation difficile. Cependant, il est essentiel de surmonter ce déni pour pouvoir mettre en place les mesures d’aide et de soutien nécessaires.

Il est également crucial de ne pas juger la personne dans le déni, mais plutôt de lui offrir du soutien et de l’aide pour accepter la réalité. Cela peut passer par des discussions ouvertes et honnêtes, l’écoute empathique, et l’assurance que la personne n’est pas seule face à cette situation.

Enfin, il est important de se rappeler que chaque famille est unique et que ce qui fonctionne pour une famille peut ne pas fonctionner pour une autre. Il est donc essentiel de trouver des solutions qui correspondent aux besoins spécifiques de chaque famille.

Le déni de la démence : un fardeau psychologique pour les aidants

Le déni de la démence chez un proche peut être un mécanisme de défense pour les aidants, mais il peut aussi devenir un fardeau psychologique. En effet, s’occuper au quotidien d’une personne dépendante est une tâche lourde et difficile dont on ne peut s’acquitter seul. Pourtant, de nombreux aidants refusent de le reconnaître et peinent à se faire épauler.

Le déni de l’aidant peut prendre plusieurs formes. Il peut s’agir de la crainte de ne pas être à la hauteur, de la culpabilité, du sentiment de toute-puissance, ou encore du refus de voir la réalité de la maladie de leur proche. Ce déni peut être l’expression d’un rejet de la réalité et un moyen de défense pour tenir à distance ce qui est douloureux.

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Cependant, ce déni peut avoir des conséquences graves pour l’aidant lui-même. Il peut entraîner des difficultés de concentration, des réactions émotives, et un état de stress chronique. De plus, le déni peut empêcher l’aidant de demander de l’aide, ce qui peut le conduire à l’épuisement physique et psychologique.

Il est donc essentiel pour les aidants de reconnaître leur déni et de chercher de l’aide. Cela peut passer par des discussions avec des professionnels de la santé, la participation à des groupes de parole, ou encore la consultation d’un psychologue. Se sentir soutenu peut aider l’aidant à tenir plus longtemps et en meilleure santé.

Il est également important pour les aidants de s’accorder du répit. Il est essentiel qu’ils gardent du temps pour eux sans culpabilité. Souffler est indispensable à leur équilibre et à celui de leurs proches. Il existe de nombreux dispositifs pour aider les aidants, autant au niveau pratique que psychologique. Associations, sites internet, Centre communal d’Actions Sociales (CCAS) et Centre Local d’Information et de Coordination gérontologique (CLIC) sont là pour les orienter vers les bons interlocuteurs et les informer sur leurs droits.

Le déni de la démence : un obstacle à l’adaptation et au bien-être du patient

Le déni de la démence, que ce soit de la part du patient lui-même ou de ses proches, peut avoir des conséquences majeures sur la capacité d’adaptation du patient et sur son bien-être. En effet, la reconnaissance de la maladie est une étape essentielle pour pouvoir s’adapter aux nouveaux défis que pose la démence.

L’anosognosie, ou l’incapacité de reconnaître sa propre maladie, est un phénomène fréquent chez les personnes atteintes de démence. Ce phénomène, qui peut être très perturbant pour l’entourage, est souvent mal compris. Il ne s’agit pas d’un déni psychologique, mais d’une conséquence des lésions et désordres cérébraux engendrés par la maladie.

L’anosognosie peut avoir des conséquences majeures sur la capacité d’adaptation des personnes atteintes de démence. En effet, si une personne n’arrive pas à reconnaître ses propres lacunes, comment peut-elle accepter l’aide d’un proche pour la gestion de ses comptes bancaires ou la prise de ses médicaments ?

L’anosognosie peut également avoir des conséquences sur le bien-être du patient. En effet, si une personne atteinte de démence pense que le médecin a tort et que tout va bien, elle peut se sentir frustrée et incomprise. Cette situation peut entraîner des conflits avec les proches et les soignants, et peut rendre la prise en charge de la maladie plus difficile.

Il est donc essentiel pour les proches et les soignants de comprendre l’anosognosie et de trouver des moyens de contourner les difficultés qu’elle engendre. Cela peut passer par une communication adaptée, une évaluation en contexte réel par un professionnel de la santé, ou encore une évaluation de l’aptitude du patient.

Il est également important de rappeler que l’anosognosie n’est pas un prétexte pour déclarer une personne inapte et lui retirer l’ensemble de ses droits. Au contraire, l’identification de l’anosognosie doit servir à mieux soutenir la personne atteinte de démence et à maximiser l’autonomie résiduelle dont elle dispose toujours.

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Aurélie
Auréliehttps://sosehpad.com
Je suis une spécialiste de la rédaction de contenus digitaux dans le domaine médico-social. Après avoir travaillé 5 ans comme responsable d’hébergement en EHPAD, j’ai lancé mon activité de création de contenus digitaux sous le statut auto-entrepreneur en 2013. Mon expertise est de rédiger des articles de qualité pour les établissements de soins qui cherchent à se démarquer et à mettre en avant leur expertise. Je suis spécialisée dans les domaines des EHPAD, des services à domicile et des soins sanitaires. Je comprends que les établissements de soins ont besoin de se faire connaître et de rassurer les familles sur les soins qu’ils prodiguent. C’est pourquoi je propose des articles de qualité sur des sujets tels que la sécurité des résidents, les activités sociales, les soins palliatifs, la prévention de l’isolement, les avancées technologiques, la participation des familles aux soins, la nutrition, la prévention des chutes, etc. Mes articles sont optimisés pour le référencement naturel (SEO). Ils vous permettront de mettre en avant les atouts de votre établissement et de fournir des informations de qualité pour vos clients et patients.

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