L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) est une bouée de sauvetage pour de nombreux seniors en France. Destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus, elle vise à alléger le fardeau financier lié à la perte d’autonomie. En EHPAD, cette aide est cruciale.
En effet, lorsqu’une personne âgée réside en EHPAD, plusieurs frais s’accumulent. L’Assurance maladie prend en charge les soins. Les frais d’hébergement sont à la charge du résident ou couverts par l’aide sociale. Cependant, l’accompagnement lié à la dépendance est partiellement couvert par l’APA.
Le niveau de dépendance est évalué grâce à la grille AGGIR. Cette grille détermine le GIR (Groupe Iso-Ressources) de la personne, allant du GIR 1 (perte d’autonomie la plus élevée) au GIR 6 (autonomie préservée). Seuls ceux classés de GIR 1 à 4 peuvent prétendre à l’APA.
Un point rassurant pour les familles : l’APA n’est pas récupérable après le décès du bénéficiaire. Ainsi, le conseil départemental ne peut réclamer le remboursement des sommes versées, même si la situation financière du bénéficiaire s’améliore ou après son décès.
Pour bénéficier de l’APA en établissement, plusieurs conditions sont à remplir. Outre l’âge et la résidence stable en France, la personne doit être en perte d’autonomie, évaluée entre GIR 1 et 4. Les établissements concernés sont principalement les EHPAD et les USLD (Unités de Soins de Longue Durée).
Le montant de l’APA dépend des ressources du bénéficiaire et du tarif dépendance de l’établissement. Trois tarifs dépendance existent : GIR 1-2 (perte d’autonomie importante), GIR 3-4 (perte d’autonomie moyenne) et GIR 5-6 (personne autonome). Les personnes ayant des revenus inférieurs à 2 635,54 euros paient uniquement le tarif GIR 5-6, le montant le plus bas. L’APA couvre la différence entre le tarif dépendance du GIR du résident et le tarif GIR 5-6.
La demande d’APA se fait généralement auprès de la direction de l’établissement choisi. En cas de désaccord sur la demande, des recours sont possibles. Dans des situations d’urgence, le conseil départemental peut débloquer une somme forfaitaire équivalente à 50% du tarif dépendance GIR 1 et 2.
Enfin, il est possible de demander une Carte Mobilité Inclusion (CMI) en parallèle de l’APA. Cette carte offre des avantages aux personnes en situation de handicap ou en perte d’autonomie.
L’APA est versée directement à l’établissement par le conseil départemental. Le montant de l’APA est ensuite déduit de la facture de l’établissement. Et bonne nouvelle pour les bénéficiaires : l’APA est exonérée d’impôt.
En conclusion, l’APA en établissement est une aide précieuse pour les seniors en perte d’autonomie. Elle permet d’alléger les coûts liés à la dépendance et d’assurer une meilleure qualité de vie aux résidents des EHPAD et des USLD.