Les personnes âgées sont souvent victimes d’accidents tels que les chutes, aux conséquences fâcheuses pour leur santé. Parmi ces accidents, la fracture du col du fémur est très fréquente et peut entraîner une perte d’autonomie et des répercussions sur la santé générale.
La fracture du col du fémur, aussi appelée « fracture de la hanche », est une fissure qui survient près de l’articulation de la hanche après un choc. Ces fractures sont très fréquentes chez les personnes âgées dont les articulations, et plus particulièrement le bassin, sont fragilisées avec le temps. Elles surviennent souvent après l’âge de quatre-vingts ans à l’occasion d’un traumatisme minime, telle une simple chute.
Cependant, il arrive que la fracture du col du fémur survienne spontanément et c’est alors elle qui provoque la chute. Dans ce cas, les symptômes sont plus difficiles à identifier. Une radiographie sera nécessaire pour confirmer le diagnostic.
Bien que souvent sans gravité, 5 % des chutes entraînent une fracture, dont 1 % de fractures du col du fémur. Le risque de fracture après une chute est du reste deux fois plus élevé chez les femmes que chez les hommes.
La fragilisation de la structure osseuse liée à l’ostéoporose explique la fréquence des fractures du col fémoral. La prépondérance de ce facteur de risque explique que les femmes soient quatre fois plus touchées que les hommes. La diminution de la masse musculaire joue un rôle aggravant, en mettant à fleur de peau les saillies osseuses, rendues ainsi plus vulnérables.
La prévalence des fractures du col du fémur augmente fortement avec l’âge, en raison d’une densité osseuse (ostéoporose) et une masse musculaire réduites, de problèmes de vision et d’équilibre augmentant les risques de chute. Les autres facteurs de risque des fractures du col du fémur chez les personnes âgées sont nombreux : sexe, hérédité, nutrition, tabagisme et consommation abusive d’alcool, médicaments, inactivité physique, et certains problèmes de santé.
Les chutes provoquent chaque année en France quelque 48 000 fractures du col du fémur. Entre 12 et 20 personnes sur 100 décèdent dans l’année qui suit une fracture du col du fémur. La prévention des chutes et des fractures du col du fémur représente donc aujourd’hui un objectif prioritaire en matière de santé publique.
La prévention repose essentiellement sur une modification des habitudes de vie, plus que sur des examens médicaux ou des traitements. Pour éviter la fracture de l’extrémité supérieure du fémur et ses complications, il convient donc de maintenir une activité physique régulière, une alimentation équilibrée apportant vitamines et calcium, réduire les traitements psychotropes non indispensables, adopter les matériels d’assistance appropriés, adapter le domicile en équipements de sécurité et corriger les éventuels troubles de la vue.
Le traitement de la fracture du col du fémur peut être chirurgical ou orthopédique, en fonction de la gravité de la fracture et de l’âge du patient. Il existe plusieurs opérations chirurgicales pour soigner une fracture du col du fémur : l’ostéosynthèse, le vissage dynamique de la hanche, et la pose d’une prothèse de la hanche. Les progrès de la chirurgie orthopédique permettent à présent aux personnes opérées de la hanche, après une fracture du col du fémur, d’espérer pouvoir garder leur mobilité.
Environ 20 % des personnes âgées de 55 ans et plus victimes d’une fracture du col du fémur décèdent dans l’année qui suit. Quelque 50 % gardent des séquelles permanentes qui causent fréquemment une perte d’autonomie et la nécessité de vivre en institution. Le décès peut être dû aux complications de l’opération du col du fémur, plus délicate chez une personne âgée. Néanmoins, le risque de mourir après une fracture du col du fémur est encore plus élevé chez les personnes qui n’ont pas été opérées.
Un traitement efficace et rapide est donc primordial. En effet, le col du fémur cassé peut entraîner des complications importantes telles que l’impotence fonctionnelle totale.
Immédiatement après une fracture du col du fémur, la plupart des personnes âgées ne peuvent pas se tenir debout ou marcher seules. Un programme de rééducation est nécessaire pour retrouver sa mobilité et prévenir la perte d’autonomie. La rééducation après une fracture du col du fémur est effectuée par un kinésithérapeute, à l’hôpital après l’opération du col du fémur. Après la sortie d’hôpital, la réhabilitation peut être poursuivie dans une unité de SSR, au domicile, en maison de retraite ou à la clinique du kiné.
En conclusion, la fracture du col du fémur chez les personnes âgées est un véritable défi de santé publique. La prévention, un traitement rapide et une rééducation efficace sont les clés pour limiter les conséquences de ces fractures.