L’accord du Ségur de la santé, un nom qui résonne dans l’ensemble du système de soins français, a été une consultation majeure ayant eu lieu du 25 mai au 10 juillet 2020. Cette initiative, faisant suite à un constat d’erreur de stratégie sur le plan « Ma santé 2022 » par le président Emmanuel Macron, a suscité un grand intérêt. Mais qu’est-ce que le Ségur de la santé ? Quels en sont les piliers, les accords, et les conséquences ? Cet article vous plonge dans les détails de cet accord historique.
Le Ségur de la santé est né d’une erreur de stratégie reconnue par le président Emmanuel Macron en mai 2020. Il a été annoncé par le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, comme une grande réunion multilatérale des partenaires sociaux au ministère.
L’origine du nom « Ségur » vient de l’adresse du ministère de la Santé, avenue de Ségur à Paris. Le Ségur de la santé est un cycle de consultations reposant sur des concertations nationales, des retours d’expérience dans les territoires, et une consultation en ligne pour recueillir les témoignages des professionnels de santé.
Quatre thèmes ont été définis pour cette consultation. Le premier pilier vise à transformer les métiers et revaloriser ceux qui soignent. Le deuxième pilier définit une nouvelle politique d’investissement et de financement au service de la qualité des soins. Le troisième pilier simplifie les organisations et le quotidien des équipes de santé. Le quatrième pilier fédère les acteurs de la santé dans les territoires au service des usagers.
L’une des conclusions majeures du Ségur de la santé a été l’accord sur les revalorisations salariales. Le 9 juillet 2020, un projet d’accord a été mis en place pour les revalorisations salariales pour le personnel non soignant de l’hôpital, prévoyant une revalorisation « socle » de 180 euros net mensuel. Le personnel médical, les internes et les externes ont également bénéficié de revalorisations.
Le 21 juillet 2020, Nicole Notat et Olivier Véran ont présenté les conclusions du Ségur de la Santé et les 33 mesures retenues pour réformer le système de santé français. Parmi ces mesures, on note le financement de 4 000 lits « à la demande », la suppression du Comité interministériel de la performance, la réduction de la part du financement à l’activité (T2A), et un investissement de 6 milliards d’euros pour les EHPAD.
En 2022, les sénateurs ont fait un bilan sévère du Ségur de la santé, proposant l’instauration de ratios de patients par soignant, et de remettre en cause le principe décrié de la tarification à l’activité.
Ségur de la Santé : Le Bilan Sévère des Sénateurs en 2022
En 2022, le Ségur de la santé a été passé au crible par les sénateurs. Un bilan sévère a été dressé. Initié en 2020, cet accord visait à transformer le système de soins français. Les sénateurs, cependant, n’ont pas été convaincus. Ils ont pointé du doigt des insuffisances. Des mesures comme la revalorisation salariale de 180 euros net mensuel pour le personnel non soignant ont été mises en avant. Mais le bilan global reste critique. Les sénateurs proposent des changements radicaux. Parmi eux, l’instauration de ratios de patients par soignant. Ils remettent également en cause le principe de la tarification à l’activité. Le Ségur de la santé, malgré ses ambitions, fait face à une évaluation sévère. Le gouvernement doit réagir. Les attentes sont grandes. La réforme du système de santé reste un enjeu majeur. Le Ségur de la santé est-il un échec ou une étape ? Seul l’avenir le dira.
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