Les épisodes caniculaires se multiplient et s’intensifient en France, avec des conséquences particulièrement graves pour les personnes âgées en établissement. Chaque été, les EHPAD sont en première ligne pour protéger leurs résidents vulnérables face à des températures extrêmes. La prévention des risques liés à la chaleur nécessite une organisation rigoureuse, des protocoles clairs et une mobilisation de toutes les équipes. Cet article vous guide dans la mise en œuvre opérationnelle du plan canicule, de la surveillance hydratation à l’aménagement climatique, avec des outils directement applicables dans votre établissement.
Sommaire
- Comprendre la vulnérabilité des résidents face aux fortes chaleurs
- Déployer le plan canicule national dans votre établissement
- Protocoles de surveillance hydratation et prévention active
- Aménagements climatiques et organisation des soins adaptée
- Coordination avec les partenaires et gestion de crise
- Anticiper et capitaliser pour protéger durablement
Comprendre la vulnérabilité des résidents face aux fortes chaleurs
Les personnes âgées cumulent plusieurs facteurs qui augmentent drastiquement leur risque lors d’épisodes caniculaires. Leur organisme régule moins bien la température corporelle en raison du vieillissement physiologique. La sensation de soif diminue avec l’âge, rendant la déshydratation insidieuse et rapide.
Les pathologies chroniques fréquentes en EHPAD aggravent cette fragilité. Les troubles cardiovasculaires, respiratoires, rénaux ou neurodégénératifs perturbent les mécanismes d’adaptation à la chaleur. Certains traitements médicamenteux comme les diurétiques, neuroleptiques ou anticholinergiques augmentent le risque de déshydratation ou d’hyperthermie.
L’autonomie réduite constitue un facteur aggravant majeur. Les résidents ne peuvent pas toujours se déplacer vers des zones fraîches, demander à boire ou adapter leurs vêtements sans aide extérieure. Cette dépendance nécessite une vigilance accrue des équipes soignantes.
Selon Santé Publique France, plus de 70 % des décès liés à la canicule concernent des personnes de plus de 75 ans, avec une surmortalité marquée en établissements médico-sociaux.
Les signes d’alerte à surveiller incluent : fatigue inhabituelle, confusion, vertiges, maux de tête, crampes musculaires, peau sèche ou au contraire moite, température corporelle élevée. Ces symptômes peuvent évoluer rapidement vers un coup de chaleur, urgence vitale nécessitant une prise en charge immédiate.
Comment identifier les résidents les plus à risque ?
Établissez dès le printemps une cartographie des vulnérabilités de votre établissement. Créez une liste nominative des résidents prioritaires selon ces critères :
- Âge supérieur à 85 ans
- Pathologies chroniques décompensées
- Traitements à risque identifiés
- Antécédents de déshydratation ou coup de chaleur
- Troubles cognitifs sévères
- Perte d’autonomie importante (GIR 1-2)
- Isolement social ou refus de soins
Cette cartographie doit être transmise à l’ensemble des équipes et actualisée régulièrement. Elle permet de prioriser la surveillance et d’adapter les protocoles individuellement.
Action immédiate : Organisez dès janvier une révision des dossiers médicaux avec l’IDEC et le médecin coordonnateur pour identifier et classifier les résidents vulnérables avant la saison estivale.
Déployer le plan canicule national dans votre établissement
Le plan canicule national s’active chaque année du 1er juin au 15 septembre, avec quatre niveaux progressifs : veille saisonnière (niveau 1), avertissement chaleur (niveau 2), alerte canicule (niveau 3) et mobilisation maximale (niveau 4). Chaque EHPAD doit disposer d’un plan d’action adapté à ces niveaux.
Votre plan canicule interne doit être formalisé par écrit et validé par la direction avant le début de la période de vigilance. Il définit les rôles de chacun, les protocoles de surveillance, les mesures d’urgence et les circuits d’information.
Les piliers organisationnels du plan canicule
1. Désignation d’un référent canicule
Nommez un professionnel responsable de la coordination des actions : activation des protocoles selon les niveaux d’alerte, liaison avec l’ARS, suivi des indicateurs, formation des équipes. L’IDEC assume généralement cette fonction, avec un suppléant clairement identifié.
2. Élaboration de fiches-réflexes par niveau d’alerte
Créez des documents synthétiques d’une page maximum, affichés dans les offices et disponibles numériquement. Chaque fiche précise les actions à déclencher immédiatement selon le niveau :
| Niveau | Actions prioritaires | Fréquence surveillance |
|---|---|---|
| 1 – Veille | Vérifier stocks (eau, brumisateurs), tester climatisation, rappel procédures | Standard |
| 2 – Avertissement | Distribuer eau fraîche régulièrement, fermer volets, activer ventilateurs | Toutes les 2h |
| 3 – Alerte | Surveillance rapprochée résidents à risque, hydratation renforcée, report activités extérieures | Toutes les heures |
| 4 – Mobilisation | Application protocole d’urgence, signalement ARS, mobilisation équipes supplémentaires | Continue |
3. Circuit d’information et de décision
Définissez qui reçoit les alertes Météo France, comment l’information circule (SMS, application, affichage) et qui décide du passage d’un niveau à l’autre. L’information doit parvenir simultanément à la direction, à l’IDEC, au médecin coordonnateur et aux cadres de proximité.
4. Registre de suivi canicule
Mettez en place un outil de traçabilité documentant quotidiennement : températures relevées dans les chambres et espaces communs, quantités d’eau distribuées et consommées par résident prioritaire, signes cliniques observés, actions préventives déployées. Ce registre sert de preuve en cas de contrôle et facilite le retour d’expérience.
Un EHPAD de 80 lits en Occitanie a réduit de 65 % ses hospitalisations estivales pour déshydratation après avoir systématisé l’utilisation d’un registre numérique partagé permettant aux équipes de jour et de nuit de suivre en temps réel la consommation hydrique de chaque résident.
Conseil pratique : Organisez en mai une simulation d’activation du plan canicule avec passage fictif au niveau 3, impliquant toutes les équipes. Cette préparation révèle les failles organisationnelles et permet d’ajuster les procédures avant la période critique.
Protocoles de surveillance hydratation et prévention active
La surveillance de l’hydratation constitue le pilier central de la prévention. Les besoins hydriques des personnes âgées s’élèvent à 1,5 à 2 litres par jour en conditions normales, pouvant augmenter jusqu’à 3 litres lors de fortes chaleurs.
Stratégies concrètes pour assurer l’hydratation
Proposer ne suffit pas : il faut accompagner activement. Beaucoup de résidents n’expriment pas spontanément leur soif ou refusent de boire par crainte de l’incontinence. L’équipe soignante doit adopter une approche proactive et persuasive.
Actions opérationnelles d’hydratation :
- Distribuer systématiquement un verre d’eau à chaque passage dans la chambre (soins, distribution médicaments, surveillance)
- Installer des carafes d’eau fraîche renouvelées toutes les 2 heures dans les espaces de vie
- Proposer des alternatives variées : eaux aromatisées, jus de fruits dilués, tisanes glacées, thé froid, soupes froides
- Enrichir les repas en aliments hydratants : melon, pastèque, tomates, concombre, yaourts, compotes
- Éviter les boissons diurétiques (café, alcool) ou très sucrées
- Adapter les textures pour les troubles de déglutition (eaux gélifiées)
Mise en place d’une fiche de surveillance hydratation individuelle
Pour chaque résident prioritaire, tracez quotidiennement les apports hydriques avec un objectif quantifié. La fiche, placée en chambre ou dans le dossier de soins, mentionne :
- Objectif hydrique journalier (ex : 1,8 L)
- Horaires de distribution avec quantités proposées et réellement consommées
- Nature des boissons
- Signes cliniques de déshydratation (cocher si présent)
- Poids hebdomadaire (une perte rapide alerte)
Quels signes doivent alerter immédiatement les équipes ?
Les indicateurs précoces de déshydratation nécessitent une action rapide :
- Sécheresse des muqueuses (bouche, lèvres)
- Pli cutané persistant (pince la peau du front : si le pli reste, c’est alarmant)
- Urines foncées et concentrées, ou diminution importante du volume urinaire
- Confusion inhabituelle ou aggravation des troubles cognitifs
- Hypotension, tachycardie
- Yeux enfoncés
En présence de ces signes, l’infirmier doit immédiatement renforcer l’hydratation, contacter le médecin traitant et surveiller l’évolution horaire. Un coup de chaleur (température >40°C, troubles de conscience, peau chaude et sèche) impose l’appel au 15 et des mesures de rafraîchissement d’urgence.
Question fréquente : Comment gérer les résidents qui refusent systématiquement de boire ?
Adoptez une approche personnalisée et motivationnelle. Identifiez les raisons du refus (peur de l’incontinence, dégoût de l’eau, troubles de déglutition) et adaptez votre stratégie : proposer des petites quantités fréquentes, utiliser des contenants attractifs, valoriser les boissons préférées, rassurer sur l’accompagnement toilettes. Impliquez les familles pour encourager lors des visites. Documentez systématiquement les refus et leurs motifs dans le dossier de soins.
Conseil terrain : Créez un rituel hydratation collectif en milieu de matinée et d’après-midi dans les espaces communs, avec présentation attractive des boissons variées et moment convivial. L’effet de groupe favorise la consommation chez les résidents réticents.
Aménagements climatiques et organisation des soins adaptée
La température ambiante influence directement le risque sanitaire. Les aménagements climatiques doivent créer un environnement protecteur pour les résidents tout en permettant aux professionnels de travailler dans des conditions acceptables.
Optimiser la fraîcheur des locaux
Gestion passive de la température :
- Fermer volets, stores et rideaux dès 9h sur les façades exposées au soleil
- Ouvrir portes et fenêtres la nuit et tôt le matin pour créer des courants d’air (sécurité assurée)
- Identifier et aménager une pièce rafraîchie accessible à tous : salle d’animation climatisée, hall d’entrée frais, espace dédié avec ventilateurs
- Utiliser des films réfléchissants sur les vitrages exposés
- Végétaliser les abords immédiats des bâtiments (effet rafraîchissant)
Équipements de rafraîchissement :
- Ventilateurs dans chaque chambre et espaces communs (nettoyer régulièrement les filtres)
- Climatisation dans au moins 30 % de la surface accessible aux résidents (recommandation ARS)
- Brumisateurs d’eau pour visage et avant-bras
- Linges humides à disposer sur nuque et poignets
- Bassines d’eau fraîche pour bains de pieds collectifs
Attention : la climatisation nécessite un entretien strict et une température de consigne à 26-27°C maximum (écart de 5°C avec l’extérieur recommandé pour éviter chocs thermiques).
Question fréquente : Faut-il climatiser toutes les chambres ?
Idéalement oui, mais le coût et la consommation énergétique rendent cela difficilement réalisable partout. Priorisez l’installation dans les chambres des résidents les plus vulnérables identifiés dans votre cartographie. Pour les autres, l’accès régulier à la pièce rafraîchie commune et l’usage de ventilateurs constituent un compromis acceptable. Documentez ces arbitrages dans votre plan canicule pour justifier votre organisation auprès des autorités de contrôle.
Adapter l’organisation des soins et des activités
Réorganisation du planning d’activités :
- Reporter toutes les activités physiques ou extérieures aux heures fraîches (avant 10h, après 19h)
- Annuler les sorties en période de niveau 3 ou 4
- Privilégier activités calmes en intérieur : jeux de société, musique, ateliers mémoire, lecture
- Maintenir l’animation pour éviter l’isolement en chambre
Adaptation des soins quotidiens :
- Planifier toilettes et changes aux heures fraîches
- Réduire épaisseur des protections si possible (chaleur, macération)
- Privilégier vêtements légers en coton, amples, clairs
- Proposer douches tièdes (pas froides) plusieurs fois par jour si acceptées
- Surveiller l’état cutané (macération, érythème fessier)
Protection des professionnels :
Les équipes soignantes subissent également la chaleur, avec un risque d’épuisement impactant la qualité des soins. Mettez à disposition :
- Eau fraîche en quantité illimitée dans tous les offices
- Pauses régulières dans les espaces climatisés
- Tenues de travail adaptées (tissus respirants)
- Rotation des tâches physiques
Un établissement de Loire-Atlantique a instauré des micro-pauses de 10 minutes toutes les 2 heures durant les vagues de chaleur, permettant aux équipes de se réhydrater et se rafraîchir. Cette mesure a réduit l’absentéisme de 40 % pendant les épisodes caniculaires.
Action concrète : Réalisez en juin un audit thermique de votre établissement : mesurez les températures dans toutes les chambres et espaces communs à différents moments de la journée. Identifiez les zones critiques nécessitant des aménagements prioritaires (film réfléchissant, ventilateurs supplémentaires, stores extérieurs).
Coordination avec les partenaires et gestion de crise
La prévention des risques caniculaires dépasse le cadre interne de l’établissement. Elle nécessite une coordination efficace avec les partenaires sanitaires, les familles et les autorités.
Articulation avec les acteurs externes
Relations avec le médecin coordonnateur et les médecins traitants
Avant la période estivale, organisez une révision médicale collective des traitements à risque. Le médecin coordonnateur peut proposer des ajustements préventifs : adaptation posologie des diurétiques, vigilance sur neuroleptiques, vérification de la fonction rénale.
Durant les épisodes caniculaires, maintenez un contact régulier pour signaler rapidement toute dégradation clinique et obtenir des prescriptions adaptées (solutés de réhydratation orale, ajustement médicamenteux).
Communication avec les familles
Les familles sont des alliées essentielles dans la surveillance. Informez-les en amont par courrier ou mail des mesures déployées et de leur rôle possible :
- Encourager leur proche à boire lors des visites
- Apporter des boissons ou aliments préférés
- Signaler tout changement comportemental
- Respecter les horaires de visite adaptés (éviter 14h-17h)
Proposez une fiche conseil famille simple rappelant les bons réflexes : proposer régulièrement à boire, vérifier vêtements légers, alerter l’équipe si inquiétude.
Liaison avec l’ARS et les autorités
En niveau 3 et 4, l’ARS peut demander un reporting quotidien des situations critiques. Désignez un interlocuteur unique (directeur ou IDEC) chargé de ces remontées. Conservez tous les documents de traçabilité : ils protègent l’établissement en cas d’inspection ou de contentieux.
Gestion d’une situation d’urgence : le coup de chaleur
Malgré toutes les précautions, un coup de chaleur peut survenir. Ce protocole d’urgence doit être affiché et connu de tous :
1. Reconnaître les signes
– Température corporelle >40°C
– Peau chaude, rouge et sèche (arrêt de la sudation)
– Confusion, propos incohérents, agressivité inhabituelle
– Possibles convulsions ou perte de conscience
2. Actions immédiates (pendant que quelqu’un appelle le 15)
– Installer le résident en position demi-assise dans l’endroit le plus frais
– Retirer vêtements superflus
– Rafraîchir progressivement : linges humides sur front, nuque, aisselles, aines
– Ventiler (ventilateur, fenêtre)
– Si conscient et peut déglutir : faire boire par petites gorgées
3. Ne jamais
– Donner d’aspirine ou paracétamol (inefficace et risqué)
– Plonger dans eau glacée (choc thermique)
– Laisser seul
– Donner à boire si troubles de conscience
4. Traçabilité
– Noter heure de début des symptômes, température, mesures prises, heure d’appel 15
– Préparer le dossier médical pour les secours
– Prévenir immédiatement direction, médecin coordonnateur, famille
Question fréquente : Comment former rapidement l’ensemble des équipes aux protocoles canicule ?
Privilégiez des formations courtes et répétées plutôt qu’une session longue unique. Organisez des sessions de 30 minutes par équipe en avril-mai, avec supports visuels (vidéos courtes, pictogrammes). Distribuez des fiches plastifiées synthétiques conservées dans la poche. Réalisez des simulations pratiques (reconnaissance des signes, protocole urgence). Intégrez systématiquement le plan canicule dans l’accueil des nouveaux professionnels et remplaçants.
Outil pratique : Créez un kit canicule mobile par étage : chariot ou bac contenant brumisateurs, linges propres, bassine, thermomètre frontal, verres, carafe d’eau fraîche, fiche protocole coup de chaleur. Ce kit reste en évidence et mobilisable immédiatement.
Anticiper et capitaliser pour protéger durablement
La protection contre les épisodes caniculaires s’inscrit désormais dans une logique de prévention permanente face à une menace climatique récurrente et amplifiée. Les établissements les plus performants ne se contentent plus de réagir : ils anticipent structurellement.
Investissements et aménagements durables
Plusieurs leviers d’amélioration continue méritent d’être inscrits dans votre projet d’établissement :
Plans pluriannuels d’équipement :
– Installation progressive de climatisation dans zones prioritaires
– Isolation thermique renforcée lors des rénovations
– Végétalisation des espaces extérieurs (cours ombragées)
– Stores extérieurs automatisés sur façades exposées
– Systèmes de ventilation performants
Ces investissements, certes coûteux, génèrent des économies à moyen terme (réduction hospitalisations, confort professionnel, économies énergétiques) et répondent aux attentes croissantes des familles.
Recherche de financements :
– Appels à projets ARS (adaptation au changement climatique)
– Subventions régionales développement durable
– Fonds européens transition écologique
– Intégration dans plans pluriannuels d’investissement
Retour d’expérience et amélioration continue
Après chaque épisode caniculaire significatif, organisez une réunion de débriefing associant direction, IDEC, représentants des équipes soignantes, médecin coordonnateur :
- Qu’est-ce qui a bien fonctionné ?
- Quelles difficultés avons-nous rencontrées ?
- Les protocoles étaient-ils clairs et appliqués ?
- Les équipements étaient-ils suffisants et fonctionnels ?
- Quels ajustements pour l’année prochaine ?
Documentez ces échanges dans un compte-rendu transmis aux instances (CVS, CSIRMT) et intégrez les améliorations dans la version actualisée du plan canicule.
Sensibilisation et culture de vigilance
La protection contre la chaleur ne doit pas rester l’affaire de quelques référents. Elle nécessite une culture collective de vigilance partagée par tous :
- Affichages pédagogiques permanents rappelant gestes simples
- Intégration systématique dans formations continues
- Valorisation des bonnes pratiques individuelles
- Communication régulière en réunions d’équipe
Question fréquente : Comment maintenir la vigilance sur le long terme, au-delà de l’urgence immédiate ?
Nommez des ambassadeurs canicule dans chaque unité ou équipe : professionnels volontaires sensibilisés qui rappellent les bonnes pratiques, vérifient l’application des protocoles, remontent les dysfonctionnements. Organisez des piqûres de rappel régulières (mail mensuel, affichage actualisé). Intégrez des indicateurs canicule dans le tableau de bord qualité de l’établissement (taux d’hydratation atteint, températures moyennes, incidents).
Mini-FAQ
Quelle température maximale est acceptable dans une chambre de résident ?
Aucun seuil réglementaire n’est fixé, mais l’ANSES recommande de ne pas dépasser 28°C la nuit et 30°C le jour. Au-delà, le risque sanitaire augmente significativement. Si ces températures sont atteintes malgré les mesures, envisagez le transfert temporaire vers la pièce rafraîchie.
Peut-on obliger un résident à boire ou à rester dans une pièce climatisée ?
Non, le respect de l’autonomie et du consentement prime. Mais vous avez un devoir d’information et de persuasion. Expliquez les risques, impliquez le médecin, mobilisez la famille. Tracez systématiquement les refus et les tentatives de conviction dans le dossier pour démontrer votre vigilance.
Combien de temps conserver les registres de surveillance canicule ?
Conservez-les au minimum trois ans, délai de prescription courante en droit civil. Ces documents constituent des preuves essentielles en cas de contentieux ou de contrôle, attestant de la mise en œuvre effective de votre plan de prévention.

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