Augmentation de 3% des Dotations en EHPAD en 2024: Entre Accueil Favorable et Inquiétudes de Disparité

Face à une population vieillissante, l’augmentation de 3 % des dotations pour les soins dans les EHPAD, dévoilée par la circulaire budgétaire de 2024, était cruciale. Cette hausse intervient en pleine période d’inflation, fournissant un souffle nécessaire mais insuffisant. Des inquiétudes persistent sur l’équité de traitement entre EHPAD publics, associatifs et commerciaux. Certains établissements pourraient…

Face à une population vieillissante, l’augmentation de 3 % des dotations pour les soins dans les EHPAD, dévoilée par la circulaire budgétaire de 2024, était cruciale. Cette hausse intervient en pleine période d’inflation, fournissant un souffle nécessaire mais insuffisant. Des inquiétudes persistent sur l’équité de traitement entre EHPAD publics, associatifs et commerciaux. Certains établissements pourraient bénéficier davantage que d’autres, malgré les besoins homogènes en soins des résidents. Il est essentiel d’assurer une répartition juste. L’impact de cette augmentation sur la qualité de vie des personnes âgées reste à observer. La question reste ouverte : cette mesure est-elle suffisante pour répondre aux défis du vieillissement ? La réponse dépendra de son application effective et de la reconnaissance des besoins spécifiques de chaque structure.

Une augmentation bienvenue mais insuffisante face à l’inflation

L’augmentation de la dotation, bien que vue positivement par le secteur, soulève des questions quant à sa suffisance. En effet, bien que ces 3 % supplémentaires visent à soutenir les établissements dans le maintien de soins de qualité, ils ne couvrent pas intégralement les taux d’inflation actuels qui érodent le pouvoir d’achat et augmentent les coûts opérationnels. Les responsables d’EHPAD expriment donc un soulagement prudent, conscients que ces mesures ne compensent qu’en partie les défis financiers croissants auxquels ils sont confrontés.

Des disparités de traitement qui suscitent l’inquiétude

Le cœur de la préoccupation réside dans la répartition inégale des nouvelles augmentations budgétaires. Les secteurs public et privé associatif bénéficieraient de mesures sociales additionnelles, telles que des revalorisations salariales, tandis que le secteur privé commercial semble être laissé pour compte. Cette situation a été récemment soulignée par les déclarations de la ministre en charge des Personnes âgées et des Personnes handicapées, exposant une exclusion qui paraît à la fois incompréhensible et injustifiée aux yeux de nombreux acteurs du secteur.

Les revendications du secteur privé commercial

Les établissements privés commerciaux, par la voix du SYNERPA, réclament une équité dans le traitement financier et social, arguant que tous les professionnels des EHPAD, quels que soient leurs statuts, œuvrent avec la même dévotion au bien-être des résidents. Le financement étatique de l’avenant 33, qui prévoit des revalorisations salariales significatives signé depuis mars 2023, est notamment cité comme un exemple de mesure nécessaire à étendre à tous les acteurs. L’inclusion de tous les statuts dans ces mesures de soutien est vue comme cruciale pour maintenir la qualité et la disponibilité des soins offerts aux personnes âgées.

L’appel au dialogue pour une solution durable

Face à ces inégalités, les acteurs privés commerciaux, soutenus par le SYNERPA, demandent un dialogue ouvert et constructif avec le gouvernement pour reconsidérer les modalités de la campagne budgétaire. La nécessité d’une répartition équitable des ressources est soulignée comme un pilier pour garantir la stabilité du secteur et la continuité des soins de qualité. L’engagement des acteurs privés dans ce dialogue vise à aboutir à des solutions qui respectent l’équité et soutiennent la pérennité des services essentiels à une population vieillissante.

Un équilibre à trouver

La mise en œuvre de la campagne budgétaire 2024 pour les EHPAD révèle des avancées positives mais également des zones d’ombre qu’il convient de clarifier. L’accueil favorable de l’augmentation des dotations montre la reconnaissance du besoin de soutien accru, tandis que les préoccupations de disparité entre les statuts appellent à une réflexion plus approfondie pour une justice sociale et économique au sein du secteur. Il est impératif que toutes les parties prenantes continuent de collaborer pour assurer que chaque établissement, quel que soit son statut, puisse fournir des soins de haute qualité sans compromis.