La prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie est un enjeu majeur pour notre société. L’un des objectifs du gouvernement est de favoriser le maintien à domicile, en prenant le “virage domiciliaire”. Mais si les aidants se font de plus en plus rares, peut-on réellement réussir ce virage ? Cet article se propose d’explorer cette question en se basant sur diverses sources.
Le virage domiciliaire : qu’est-ce que c’est ?
Le virage domiciliaire vise à privilégier les soins et l’accompagnement à domicile pour les personnes en perte de mobilité. Ce changement de cap est indispensable pour assurer leur santé et leur bien-être. En effet, il permet de rassurer les patients, de désengorger les hôpitaux et de favoriser le retour et le maintien à domicile.
Les mesures pour accélérer le virage domiciliaire
Parmi les actions menées pour soutenir ce virage, on note une augmentation de 15 % pour les 200 000 personnels de la branche du domicile et un tarif national de 22 €/h garantissant un niveau de financement public minimum des services d’aide et d’accompagnement à domicile.
La raréfaction des aidants : un frein à la réussite du virage domiciliaire ?
Toutefois, la réussite de ce virage est compromise si les aidants se raréfient. Les personnes âgées en perte d’autonomie de demain pourront moins compter sur leurs proches pour les aider, ce qui compliquera une éventuelle prise en charge à domicile.
Un virage domiciliaire encore peu abouti
Un rapport de la Cour des Comptes révèle que ce virage est “encore peu abouti”, en raison d’une offre insuffisante et pas assez structurée. Pour anticiper le vieillissement de la population, l’exécutif souhaite maintenir le plus longtemps possible les personnes âgées à domicile.
Quelles conditions pour réussir le virage domiciliaire ?
Une étude de l’Institut des politiques publiques s’interroge sur les conditions à réunir pour réussir le virage domiciliaire en articulation avec le souhait des personnes âgées. Pour y parvenir, il est crucial de diversifier les lieux de vie, développer les logements inclusifs et créer les conditions d’un rééquilibrage de l’offre médico-sociale en faveur des services autonomie à domicile.