Autrefois considéré comme le contrat idéal, le CDI ne semble plus être l’objectif principal des travailleurs dans les Ehpad. En effet, de plus en plus d’employés de ces établissements privilégient la flexibilité et la liberté offertes par d’autres formes de contrats de travail. Découvrons ensemble les raisons de ce changement de mentalité.
Les avantages de la flexibilité du CDD ou de l’interim pour les soignants en Ehpad
Les EHPAD ont souvent besoin de personnel soignant supplémentaire pour faire face à une charge de travail plus importante. Le recours à des contrats CDD ou intérim offre une solution flexible pour répondre à ces besoins. Les avantages de cette flexibilité sont nombreux.
D’abord, ces types de contrat permettent aux soignants de travailler de manière ponctuelle ou sur une période déterminée, en fonction des besoins de l’établissement. Cela leur donne la possibilité de gérer leur temps de travail en fonction de leur emploi du temps personnel, tout en bénéficiant d’une rémunération attractive.
Ensuite, les contrats CDD ou intérim offrent une grande souplesse d’emploi du temps. Les soignants peuvent choisir les missions qu’ils souhaitent réaliser en fonction de leurs compétences, de leur expérience et de leur disponibilité. Ils peuvent ainsi travailler sur plusieurs établissements en même temps et diversifier leur expérience professionnelle.
Enfin, les contrats CDD ou intérim peuvent offrir des avantages financiers. Les salaires proposés peuvent être plus élevés que ceux des salariés en CDI, en raison de la flexibilité et de la disponibilité que ces contrats exigent. De plus, les heures supplémentaires sont souvent mieux rémunérées que pour les salariés en CDI.
Cependant, il est important de noter que ces contrats peuvent également avoir des inconvénients pour les soignants, comme le manque de stabilité et de sécurité de l’emploi. Ils peuvent aussi ne pas bénéficier des mêmes avantages sociaux que les salariés en CDI, tels que la mutuelle ou la participation aux bénéfices.
Les inconvénients du CDI pour les soignants en Ehpad
Les soignants en Ehpad rencontrent des difficultés pour maintenir un équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle. Le contrat à durée indéterminée (CDI) peut sembler sécurisant, mais il présente des inconvénients pour ces professionnels.
Le CDI peut entraver la mobilité professionnelle des soignants et les empêcher de répondre à des besoins spécifiques dans d’autres établissements. Par ailleurs, le CDI peut être une source de stress et d’incertitude pour les soignants car ils sont soumis à une forte pression pour respecter les normes de qualité.
En outre, les soignants en CDI sont souvent soumis à des horaires rigides, ce qui peut rendre difficile la conciliation de leur vie professionnelle et personnelle. Par conséquent, les soignants en Ehpad sont souvent contraints d’effectuer des heures supplémentaires pour répondre aux besoins des résidents, ce qui peut entraîner une fatigue excessive et une diminution de la qualité des soins.
Enfin, le CDI peut être un frein à l’innovation et à l’adaptation rapide aux besoins en constante évolution des résidents. Les employeurs peuvent être réticents à investir dans la formation et le développement professionnel des soignants en CDI, car ils sont moins susceptibles de quitter leur poste.
Les nouvelles priorités de flexibilité des horaires de travail des soignants dans les Ehpad
Les horaires de travail dans les Ehpad sont devenus un enjeu majeur pour les soignants. Pour améliorer les conditions de travail, les responsables des Ehpad devront envisager des horaires plus flexibles pour le personnel soignant. La ministre de la santé, Brigitte Bourguignon, a récemment réactivé le doublement de la rémunération des heures supplémentaires pour les soignants, ce qui peut aider à atténuer les problèmes d’horaire de travail.
La flexibilité des horaires de travail dans les Ehpad peut prendre différentes formes, telles que les horaires flexibles ou les horaires de travail compressés. Les ententes de compression d’une semaine de travail de 40 heures prévoient quatre jours de travail à raison de 10 heures par jour, une heure de plus par jour en échange d’une journée de congé additionnelle aux deux semaines ou une demi-heure de plus par jour en échange d’une journée de congé additionnelle aux trois ou quatre semaines.
La flexibilité des horaires de travail peut également inclure le télétravail complet ou partiel, la semaine de 4 jours, le travail à temps partiel, etc. Les formes de flexibilité du travail doivent être adaptées aux besoins spécifiques des soignants dans les Ehpad.
L’adaptation de la charge de travail est également un facteur important pour la flexibilité des horaires de travail des soignants dans les Ehpad. Selon une étude menée en 2016, l’adaptation de la charge de travail peut réduire les risques de stress et d’épuisement professionnel chez les soignants.
Enfin, il est essentiel d’offrir aux soignants la possibilité de s’adapter à leur vie personnelle et professionnelle. Par exemple, pour répondre aux besoins de la sphère privée, comme les sorties d’école ou les soins aux proches, il est important d’offrir des horaires flexibles.
Si le CDI était autrefois considéré comme le contrat idéal pour les travailleurs, ce n'est plus forcément le cas dans les Ehpad. De plus en plus de travailleurs cherchent la flexibilité et la liberté offertes par les contrats précaires, qui peuvent offrir des avantages tels que la possibilité de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle, des opportunités de travail plus variées et la possibilité de développer ses compétences.