L’été 2023 s’annonce sous haute tension dans le secteur des personnes âgées. La qualité d’accompagnement se délite, les professionnels fuient ce secteur d’activité, et les pouvoirs publics semblent regarder ailleurs. Comme pour le réchauffement climatique, les rapports se multiplient, appelant à une prise de conscience au plus haut niveau de l’État. Pourtant, l’État et les Départements semblent laisser brûler la maison.
La réduction des effectifs et la fermeture programmée d’établissements et de services sont au cœur de cette crise. Comment en sommes-nous arrivés là ? Par une instruction budgétaire insuffisante, qui prévoit des revalorisations à 2 % dans un contexte inflationniste à plus de 5 %. Par une réforme de la tarification des services de soins infirmiers prévoyant la réduction du budget de centaines de services s’ils ne sont pas en capacité de répondre à des objectifs de rentabilité. Ou encore, par des taux de revalorisation des tarifs départementaux souvent inférieurs de moitié à la réalité de l’évolution des coûts.
Dans ce contexte, l’AD-PA soutiendra tous les directeurs qui assumeront, en responsabilité, de présenter des déficits pour éviter des réductions de personnels. C’est aux pouvoirs publics d’apporter les réponses financières à cet enjeu de santé publique et sociétal. Proposition de loi, Conseil national de la refondation, feuille de route… Peu importe le vecteur pour les personnes âgées et professionnels.
La crise actuelle dans le secteur des personnes âgées est un véritable enjeu de santé publique et sociétal. Elle nécessite une prise de conscience et une action rapide de la part des pouvoirs publics. Les professionnels du secteur, qui sont en première ligne, ont besoin de soutien et de ressources pour continuer à fournir des soins de qualité aux personnes âgées. Il est temps d’agir pour éviter que la situation ne s’aggrave davantage.