Dans le paysage français, les Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) sont au cœur de vives controverses. L’accueil des personnes âgées dans ces structures suscite de nombreuses critiques, et les familles semblent toujours insatisfaites.
Après le scandale Orpéa, révélé par l’enquête de Victor Castanet sur “Les Fossoyeurs”, les promesses d’amélioration du service rendu dans ces maisons de retraite tardent à se concrétiser. Les dysfonctionnements structurels dans certains établissements, comme ceux de Haute-Garonne, sont pointés du doigt par des collectifs tels que Cofameq31.
Ces collectifs dénoncent notamment une situation préoccupante à la résidence de l’Ecuyer, à Toulouse, gérée par DomusVi. Le manque de personnel, le turnover élevé et le manque de formation sont autant de problèmes qui entravent le bon fonctionnement de l’établissement. Des situations limites ont été observées, comme des chutes de résidents faute d’accompagnement.
Le cas d’un homme de 91 ans, sous-alimenté et dénutri, a également été signalé. Cet homme aurait perdu une douzaine de kilos. Les horaires de repas imposés, jugés indécents, et l’usage de compléments alimentaires sont autant de pratiques dénoncées par le collectif. Pour eux, ces conditions sont “inhumaines”.
Malgré une médiation menée par l’association “TouchePasMesVieux”, les problèmes persistent. Le conseil de la vie sociale (CVS), obligatoire dans les EHPAD, semble inexistant. La directrice de la résidence de l’Ecuyer réfute ces allégations, affirmant que le groupe DomusVi a fait de nombreux efforts pour améliorer la situation.
La résidence a été entièrement rénovée, mais pour le collectif, il s’agit simplement d’une “vitrine” refaite. Ils rappellent que DomusVi, troisième opérateur du marché, affiche une belle rentabilité financière de 8,8% sur l’année. Une rentabilité qui pourrait être investie dans le personnel, selon eux.
Le coût élevé des EHPAD est également un sujet de discorde. Une hausse de 5,14% a été observée cette année, ce qui représente plus de 3000 euros par mois pour certains résidents. Un recours a été déposé auprès du Conseil constitutionnel pour indexer cet indice comme celui des loyers.
En conclusion, le malaise autour des EHPAD est loin d’être dissipé. Les familles, en quête de solutions, continuent de dénoncer un système à bout de souffle. Il est urgent de repenser l’accueil des personnes âgées en France, pour leur offrir des conditions de vie dignes et respectueuses.