L’Assurance maladie a tranché : le remboursement des transports sanitaires non urgents sera diminué. Une décision qui ne fait pas l’unanimité, notamment du côté des complémentaires santé.
C’est officiel : un décret récent annonce une diminution de la prise en charge des transports sanitaires non urgents. Le taux de remboursement, actuellement de 65%, devrait descendre à environ 50%. Les complémentaires santé, qui devront pallier ce déremboursement, s’insurgent contre cette mesure.
Selon le décret, la contribution des assurés aux frais des transports sanitaires, actuellement entre 30 et 40%, augmentera pour atteindre un taux de 45 à 55%. Cette mesure touchera les transports dits programmés, pour les patients qui ne sont pas déjà exonérés.
L’objectif de cette mesure est de “neutraliser” la gratuité des transports sanitaires urgents. En effet, les ambulances privées, sollicitées par le Samu, sont intégralement prises en charge depuis le début de l’année, pour un coût estimé à 70 millions d’euros annuels. Ce montant sera donc réparti sur environ 12 millions de trajets programmés, dont le reste à charge moyen augmentera de 20 à 25 euros.
Néanmoins, cette augmentation devrait être sans conséquence pour la majorité des assurés, largement couverts par les mutuelles, assurances et institutions de prévoyance. Ces organismes devraient également y trouver leur intérêt, puisqu’ils contribuaient auparavant au financement des transports urgents.
Cependant, l’Union nationale des complémentaires santé (Unocam) a exprimé son désaccord en mars, émettant un “avis défavorable” en raison de “doutes sur la neutralité financière de l’opération”. Cette inquiétude semble partiellement justifiée, car l’Assurance maladie et les syndicats d’ambulanciers ont récemment conclu un accord, doté d’un budget de 340 millions d’euros jusqu’en 2025, incluant notamment des augmentations de tarifs.
En définitive, malgré les controverses, la décision de l’Assurance maladie semble s’inscrire dans une volonté de répartition équilibrée des coûts. Il reste à observer comment les complémentaires santé et les assurés s’adapteront à ce changement.